Camping-car, Fourgon,
Ecoconduite : 10 habitudes pour réduire la consommation de carburant de votre véhicule de loisirs
En camping-car ou en fourgon aménagé, pratiquer l’écoconduite permet d’économiser de précieux litres de carburant. Voici les réflexes à adopter pour réduire sa facture et limiter son impact sur l’environnement.
La philosophie de l’écoconduite est assez simple et contrairement aux idées reçues, cela ne consiste pas à se traîner sur la route !
Il s’agit plutôt d’adopter une conduite cool et préventive, compatible avec la pratique du véhicule de loisirs (les équipements et matériel transportés n’en seront que protégés !).
1 : Adopter une conduite cool et préventive
Regardez loin devant de façon à anticiper les ralentissements, aborder calmement les virages, les intersections et les giratoires. Il faut à tout prix éviter le freinage brusque.
Quand un arrêt ou un ralentissement se profile à l’horizon, relâchez l’accélérateur et rétrogradez progressivement. Le poids et l’inertie d’un véhicule de type fourgon ou camping-car suffit à conserver suffisamment d’élan.
2. Le bon passage des rapports de vitesse
La consommation optimale de carburant pour un moteur diesel se situe entre 1 500 et 2 000 tours/min. Le changement de rapports doit s’effectuer dans cette plage.
Les boîtes automatiques gèrent ça pour vous. Sur les boîtes manuelles, un voyant sur le tableau de bord vous indique normalement quand effectuer le changement.
Attention, en-dessous de 1300 tours/minute, vous serez en sous-régime. Ceci augmente le risque d’encrassement du filtre à carburant ou de panne de la vanne EGR.
Pour les mêmes raisons, il n’est pas nécessaire d’accélérer trop progressivement, au contraire : accélérez franchement pour atteindre la vitesse souhaitée.
3. Optimiser les montées et les descentes
Quand on a de belles routes vallonnées avec de la visibilité, l’idéal est de profiter de l’élan pour prendre de la vitesse, en respectant le code de la route bien sûr ! (attention aux radars)
L’inertie du véhicule vous permettra de ne pas accélérer.
C’est la pratique d’écoconduite la plus difficile à jauger, car elle demande non seulement une bonne anticipation, mais aussi de la pratique. Il faut connaître parfaitement le comportement de son véhicule… Et s’adapter aux autres usagers de la route.
4. Éviter les trajets sur autoroutes !
En tant que conducteur de véhicule de loisirs, on ne saurait trop vous conseiller d’éviter les autoroutes et de privilégier les routes nationales et départementales.
Les autoroutes sont plutôt chères pour les fourgons et camping-cars (classe 2) et ne permettent pas forcément un énorme gain de temps.
Sur un trajet de 500 km/h, roulez à 110 km/h au lieu de 130 km/h fait « perdre » 40 minutes, mais permet d’économiser de 2 à 3 litres/100 km. De quoi y réfléchir à deux fois !
5. Conduire à une vitesse constante
Pour une conduite économique, l’idéal est de rouler à une allure constante. Plus facile à dire qu’à faire …
Avec les feux, les ronds-points, le trafic, la conduite en agglomération est généralement l’ennemie de l’écoconduite.
Si vous n’avez pas d’autres choix que de rouler en ville, la règle est d’anticiper encore plus. Coupez le moteur pour tous les arrêts supérieurs à 30 secondes (le redémarrage n’entraîne pas de surconsommation avec les systèmes de démarrage électronique actuels).
6. Pour une consommation optimale, restez à 80 km/h
Sur les routes départementales et nationales, la vitesse optimale est de 80 km/h en 6e. Sur le plat, dès que vous avez assez de visibilité, aucun feu tricolore ou rond-point à l’horizon, passez rapidement les rapports. Il est possible de rouler en 5e voir 6e dès qu’on passe les 50 km/h.
Si vous avez l’impression d’être trop lent et qu’un automobiliste vous suit d’un peu trop près, laissez-vous dépasser.
7. Privilégier le frein moteur dans les descentes de col
En descente, sur les routes de montagne en lacets, utilisez le frein moteur (en rétrogradant). Il est en effet inutile d’utiliser vos freins pour ensuite accélérer de nouveau. Le poids du véhicule suffit à conserver une allure correcte.
Cela fait un peu de bruit, mais vous consommerez peu de carburant et vous solliciterez moins vos plaquettes de frein !
8. Garer votre véhicule en périphérie des villes
Comme écrit précédemment, la conduite en ville n’est pas vraiment compatible avec l’écoconduite.
Se garer en périphérie, profiter des aires et parkings relais, prendre les transports en commun, marcher ou enfourcher son vélo est un réflexe qui permet d’économiser sur le long terme. En plus, cela maintient la forme. Et c’est tellement plus agréable que d’être dans les bouchons !
9. Vérifiez régulièrement la pression des pneumatiques !
Pour une conduite économique, une bonne pression des pneumatiques est indispensable.
Un écart d’un bar peut générer une surconsommation de 6 % ! Sachant que les pneus perdent en moyenne 0,1 bar de pression par mois, pensez à vérifier régulièrement !
La pression recommandée est généralement indiquée à l’intérieur de la portière conducteur ou passager.
10. Bien entretenir son véhicule
Les économies sur la consommation de carburant passent avant tout par un véhicule bien entretenu et le plus léger possible (attention à la surcharge).
Tout équipement provoquant une prise au vent (barre ou coffre de toit, capucine, climatisation…) fera aussi augmenter la consommation, tout comme l’usage abusif de la climatisation.
Économiser jusqu’à 5 % de carburant !
Pour se ravitailler en carburant à moindre coût, des applications sur smartphone permettent de trouver les stations-services les moins chères dans votre secteur ou sur un trajet.
Tous ces petits réflexes permettent des économies significatives de carburant. Avec des gestes d’écoconduite, on peut gagner de 1 à 5 litres aux 100 km et alléger la facture de ses voyages tout en limitant les émissions de particules !
Bien sûr, cela varie en fonction du type de véhicule, de son poids, de sa motorisation mais encore de votre marge de progression en tant qu’écoconducteur…
Battre son record devrait devenir un jeu d’enfant !